A Compiègne avec les Contis!
Par geraldine minet le mercredi, novembre 2 2011, 14:13 - Lien permanent
Sodimatex à Crépy-en-Valois, Continental à Clairoix... la liste est longue, rien que pour notre circonscription! Ces entreprises ont ceci en commun qu'elles n'hésitent pas à laisser leurs salariés sur le bord de la route, dans le chômage et l'insécurité sociale la plus complète, avec pour seul but de satisfaire des actionnaires de plus en plus gourmands!
Le procès devant le tribunal des prud'hommes de Compiègne, le 20 octobre dernier, a encore été une illustration de ces situations dramatiquement injustes pour les salariés, qui se battent malgré tout pour leur droit et leur dignité. J'ai assisté ce jour-là, avec d'autres militants du Front de Gauche, à l'examen de la plainte pour licenciements abusifs et engagement non tenu sur leur reclassement de quelques centaines de salariés de Continental.
Avec des militants Front de Gauche en soutien aux Contis devant le tribunal
Lors de l'audience, ils ont eu à subir le discours insupportable du patronat cherchant à les culpabiliser alors même que plusieurs d'entre eux venaient témoigner de leurs efforts, vains, pour retrouver un travail, des offres d'emploi à plusieurs dizaines de km de leur domicile, qu'il s'avère souvent impossible pour eux d'accepter au vu du coût que représenteraient ces déplacements quotidiens. Xavier Mathieu, délégué CGT, a également pris la parole pour tenter de décrire le combat de la majorité de ces salariés qui, à l'heure actuelle, ne sont pour la plupart pas reclassés (seuls environ 250 sur 1120 ont retrouvé un emploi stable) et tentent de survivre entre chômage et intérim avec, derrière, le risque de sombrer, tant le traumatisme vécu est grand.
Le Front de Gauche, dans son programme, propose de reprendre le pouvoir à ces grands patrons qui ne sont souvent que des financiers, et de donner des droits nouveaux et un pouvoir réel aux salariés au sein de l'entreprise.
Nous interdirons les licenciements boursiers, ainsi que la distribution de dividendes aux entreprises qui licencient. En cas de délocalisation ou de dépôt de bilan, nous instaurerons un droit des salariés à la reprise de leur entreprise sous forme de coopérative.
Par ailleurs, la précarité doit être éradiquée. Le CDI à plein temps sera réaffirmé comme la norme du contrat de travail, le recours aux intérimaires et au CDD strictement encadré.
Tout cela est possible! Nous avons les moyens de nous opposer à la finance et de changer radicalement la donne dans notre pays, afin de construire de nouveaux rapports de force favorables aux travailleurs et aux citoyens! Face à la domination des marchés financiers qui n'ont pour but que l'intérêt d'une oligarchie, nous devrons viser l'intérêt général, avec toujours en tête l'Humain d'abord!
Les Contis aux prud'hommes à Compiègne Xavier Mathieu à la barre