Difficile en effet de rester spectatrice alors que je rentre dans la vie active l'année durant laquelle Fillon impose sa première réforme des retraites. Difficile également de ne pas être saisie par l'envie de changer la société alors que je vois au quotidien les injustices, inégalités sociales et violence générées par le système dans lequel nous vivons. Difficile enfin de ne pas entrer en résistance alors que je fais désormais partie d'une école qui ne remplit plus son rôle d'ascenseur social et n'offre plus aux jeunes les moyens de devenir des adultes émancipés, acteurs de leur destin et citoyens éclairés et critiques du monde qui les entoure.
J'ai très tôt choisi de m'impliquer dans la vie politique d'abord par quelques années au sein du Parti Socialiste, dont je me suis éloignée petit à petit à la suite du référendum sur le Traité constitutionnel, puis, dès sa création, au sein du Parti de Gauche. Celui-ci m'est tout de suite apparu comme un outil de lutte plus à même de proposer des réponses à la crise du capitalisme et aux catastrophes sociale et écologique qui l'accompagnent et donc d'amener le changement radical dont notre société a besoin. Mon arrivée dans le comité du Parti de Gauche de l'Oise coïncidait avec la campagne des régionales. Et j'ai décidé de m'impliquer tout de suite en étant sur la liste Front de Gauche. Cela m'a permis de prendre assez rapidement mes marques en tant que militante dans le département, en rencontrant, outre les autres camarades du PG de la région, des militants d'autres forces de gauche, notamment le PCF (Parti Communiste Français), GU (Gauche Unitaire)... , de me familiariser ainsi avec le paysage politique local, mais surtout de me rendre comptes des difficultés que rencontrent nos concitoyens dans la région. Forte de cette expérience, j'ai ensuite accepté d'être suppléante d'un candidat GU aux dernières cantonales.
Dans la continuité de mes candidatures précédentes, ma candidature sur la cinquième circonscription de l'Oise représente pour moi un pas supplémentaire dans mon implication militante en faveur de la rupture avec le système capitaliste et productiviste que prône l'ensemble des forces du Front de Gauche.
Je suis fière d'être candidate lors des législatives de 2012 sous l'étiquette Front de Gauche.
Cette campagne sera l'occasion pour moi de soutenir les luttes locales engagées depuis des années dans cette circonscription par de nombreux militants et citoyens en faveur de la conservation et création d'emplois pérennes, de l'accès à tous, et notamment en zone rurale, aux services publics (en particulier la santé), de la défense de l'environnement...Pour être efficace, cette campagne se doit de rassembler le plus largement possible toutes les personnes désireuses de porter une réelle alternative à gauche. C'est seulement si nous parvenons à déclencher une dynamique populaire et citoyenne que ma candidature pourra constituer une véritable force d'opposition à la droite conservatrice incarnée depuis de trop nombreuses années dans cette circonscription par M. Degauchy, et sera en capacité de défendre au Parlement toutes les lois qui iront dans le sens du progrès pour tous, avec toujours en point de mire « l'Humain d'abord ».